Bouchra Karboubi : « C’était un défi, un challenge pour moi »

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Depuis qu’elle a dirigé avec brio la rencontre Guinée Bissau-Nigéria, match de la troisième journée de la phase de poules de la CAN CAF TotalEnergies 2023, dans le groupe A, l’arbitre marocaine Bouchra Karboubi est sous les feux des projecteurs. Elle est devenue la première femme à diriger une rencontre en tant qu’arbitre centrale dans cette 34ème édition de la CAN et seulement la deuxième depuis l’histoire de la compétition, après la rwandaise Salima Mukansanga (CAN 2021). En marge de la journée portes ouvertes organisée par la CAF, ce jeudi 25 janvier 2024 avec les arbitres, arbitres assistants et arbitres vidéo, elle a accepté de raconter cette belle expérience.

Qu’est-ce que ça vous a fait d’être la première femme à arbitrer un match dans cette compétition ?

Arbitrer ce match, c’était un honneur pour moi, l’émotion était énorme d’être l’arbitre du match pour la première fois. Pendant la dernière CAN, j’étais la première femme à faire la VAR, j’étais à la finale et sur cette CAN, je suis arbitre centrale, ça a été une fierté pour moi de représenter la femme africaine et de représenter l’arbitrage africain.

Quelle a été votre réaction après avoir su que vous étiez désignée pour cette rencontre-là ?

Quand je l’ai su, l’émotion était énorme, j’étais contente, je ne dis pas qu’il y avait un stress mais le stress s’arrête dès qu’on lance le coup d’envoi. Donc, c’était une fierté pour moi de représenter la femme africaine en général.

Pouvez-vous nous raconter votre match ?

Le match Guinée Bissau – Nigéria, c’était un défi, un challenge pour moi. Il fallait montrer qu’on est là, le premier trio arbitral dame. Donc, on n’avait pas droit à l’erreur parce qu’on a fait notre mieux pour être à la hauteur de la confiance que notre commission nous a faite.

Quand on a réussi avec brio ce challenge, quelles sont les perspectives ?

C’est vrai qu’on a eu des félicitations partout, on était très contente surtout des trois femmes d’avoir pu montrer qu’on peut-être là et qu’on peut avoir la même compétitivité que les hommes. Ce n’était pas facile mais on a pu montrer qu’on peut être là et qu’on peut le faire.

Votre désignation est-elle la preuve que la commission des arbitres de la CAF est en train de faire un travail énorme pour le développement de l’arbitrage féminin ?

C’est sûr que la commission d’arbitrage de la CAF est en train de faire vraiment un excellent travail pour faire évoluer l’arbitrage féminin en Afrique. Le fait qu’on est là, qu’on fasse ce match, ça montre le fruit du travail qu’ils sont en train de faire.

Et si vous aviez un message à l’endroit des jeunes filles ?

Je dirai aux jeunes filles qui ont une passion, qui ont un objectif, de travailler, de ne jamais baisser les bras parce que sur chaque chemin, on traverse des difficultés, il ne faut pas baisser les bras, il faut continuer, avec la volonté, avec la grâce de Dieu, on peut arriver là où on veut aller.