Paris 2024 / Sakina Ouzraoui (Maroc) : “ Participer aux JO, est un autre rêve qu’on souhaite réaliser”

Publié:
  • Sakina Ouzraoui, l’attaquante du Maroc se livre à Cafonline.com
  • Le Maroc disputera sa place pour les Jeux Olympiques contre la Zambie, les 5 et 8 avril
  • Le Tournoi Olympique de Football Féminin débutera le 25 juillet

26 septembre 2023. Sakina Ouzraoui ouvre son compteur de buts avec le Maroc mais ne peut empêcher la défaite face à la Zambie, 6-2. Un lourd score qui résonne encore dans la mémoire de la native de Barcelone. Depuis, de nombreuses choses ont changé au sein de la tanière des Lionnes de l’Atlas. Le Français Reynald Pedros a quitté ses fonctions à la tête de la sélection, remplacé par un Jorge Vilda auréolé d’un titre de champion du monde avec la Roja espagnole.

L’arrivée du Madrilène à la tête de l’équipe donne un nouveau souffle aux Marocaines, de nouveau assoiffée par la victoire. À la recherche d’un nouveau succès, Sakina Ouzraoui et ses coéquipières s’attaquent à un nouveau défi : une participation aux Jeux Olympiques qui auront lieu à Paris. Mais pour cela, elles devront passer le test zambien lors d’une double confrontation aux allures de déjà-vu. 

Plus motivée que jamais, Sakina Ouzraoui mise sur le nouveau visage du Maroc, prêt à réaliser un nouvel exploit. Entretien.


Cafonline.com : Le Maroc va affronter la Zambie pour une place dans le Tournoi Olympique de Football Féminin. Que peut-on attendre des Lionnes de l’Atlas pour cette confrontation ?

Sakina Ouzraoui : Je pense que c’est un tour éliminatoire comme un autre, nous allons pas nous mettre plus de pression que ça. La Zambie est une équipe que nous connaissons très bien. Nous les avons affrontées lors d’une double confrontation en septembre dernier. Le résultat n’était pas en faveur, ( ndlr : deux défaites : 2-0 et 6-2) mais je pense que nous sommes une toute autre équipe à présent. On est plus ambitieuse et notre fond de jeu a évolué. Une chose est sûre c’est qu’on y croit et qu’on va se battre jusqu’au bout.

Quelles leçons avez-vous tirées de votre dernière rencontre face aux Copper Queens ?

Nous avons perdu la maîtrise du match, contrairement à la Zambie, qui était beaucoup plus appliquée. On a beaucoup appris sur nous et sur elles lors de ces défaites. Nous savons que c’est une équipe qui possède des joueuses super rapides. Elles avaient beaucoup joué en contre-attaque avec les assauts de Barbra Banda, à nous de veiller au grain à présent.

Depuis octobre, Jorge Vilda, champion du monde avec l’Espagne lors de la dernière Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™, est le sélectionneur du Maroc. Pouvez-nous décrire sa méthode ?

Il nous a imposé une certaine rigueur. Cela se voit que notre jeu est plus structuré. C’est un jeu basé sur la possession, il veut qu’on joue et qu’on joue bien. Il veut nous voir prendre les choses en main, mener l’adversaire et pas le contraire.  Ce qui est important pour lui, c’est d'avoir un jeu plaisant et surtout qu’on s’amuse.

Le Maroc réussit plutôt bien ses premières. Première CAN Féminine, les Lionnes de l’Atlas finissent finalistes. Premier mondial, vous vous hissez jusqu’en huitième de finale. En cas de victoire face à la Zambie, vous allez participer à vos premiers JO. Que représente cette compétition à vos yeux ?

C’est un autre rêve à réaliser ! Être parmi les douze meilleures équipes du monde serait quelque chose d'énorme. Une fierté pour notre pays. On montre à quel point le football féminin marocain est en perpétuelle évolution. C’est le fruit d’un long travail, la fédération nous aide énormément ainsi que notre Roi Mohammed VI. Nous avons commencé par une CAN puis une Coupe du Monde et peut-être des JO. On montre aussi que le football féminin marocain a sa place parmi les grandes nations.

Si le Maroc se qualifie, vous serez dans le Groupe B avec les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Australie. Quelles sont vos impressions ?

C’est un groupe difficile comme toutes les poules aux JO. Il n’a que douze équipes et trouver un groupe abordable aux Jeux Olympiques, c’est impossible. Nous connaissons très bien l’Allemagne. Nous avons affronté les Allemandes lors de notre entrée en lice à la Coupe du Monde (ndlr : défaite 6-0). Je pense que nous avons gagné en maturité et si nous devions nous rencontrer nous n’allons pas aborder ce match de la même manière.