Seul le ciel sera la limite pour le football féminin africain
C’est l’aboutissement d’un travail acharné entamé depuis plusieurs années. La CAF s’était engagée à introduire de nouvelles compétitions pour renforcer les clubs et les ligues du continent lorsqu’elle a mis au point la stratégie du football féminin 2020-2023. Promesse tenue, puisque les clubs de football féminin ont désormais leur Ligue des Champions.
Après une phase de qualification organisée sous forme de tournois de zone décentralisés, la première édition du Ligue des Champions féminine de la CAF TotalEnergies (#TotalEnergiesCAFWCL) est prévue en Egypte du 5 au 19 novembre.
A l’occasion du tirage au sort de la compétition qui s’est tenu mercredi 29 septembre au siège de la CAF au Caire, la vision de la CAF qui vise « à bâtir une solide identité de football féminin en Afrique et offrir aux filles et aux femmes des opportunités de jeu, de carrière et de représentation » a été réitérée.
Samson Adamu, Directeur des Compétitions qui a conduit le tirage, s’est enthousiasmé de la matérialisation de ce qui était encore abstrait il y a quelques mois.
« C'est un moment historique pour la CAF et surtout d'un point de vue organisationnel. Nous sommes passés de la conceptualisation à la stratégie et nous en sommes maintenant à la phase de mise en œuvre. », a-t-il déclaré au cours de la cérémonie du tirage au sort. « Une partie de la mise en œuvre concerne la Ligue des Champions féminine dont nous effectuons le tirage aujourd'hui. C'est un cri lancé par de nombreux clubs, je suis sûr qu'Alia (Zenouki) fait partie de ces joueuses qui réclamaient une compétition continentale et maintenant nous y sommes. La CAF est la deuxième confédération à avoir une Ligue des Champions féminine à part entière. C'est prodigieux. »
Le temps est venu pour l’excellence !
Les qualifications ont capté l’attention, ouvrant la voie aux discussions sur la qualité du football produit d’une zone à une autre. Mais avant d’arriver à créer cet engouement, la CAF a dû réglementer l’utilisation du système de gestion des compétitions dès les éliminatoires zonales. C’est ainsi que 34 clubs ont pour la première fois obtenu une licence de clubs de la CAF.
Comment ne pas se réjouir devant un engagement des plus convaincants de la part des Associations Membres ? Les ligues féminines sont pourtant celles qui connaissent le plus de turbulences, d’interruptions, par manque de moyens mais aussi quelques fois par manque de vision.
La multiplicité des plateformes d’expression du talent africain.
Si on ne retient généralement que les belles actions de matches, c’est parce que des hommes et des femmes s’investissent au quotidien afin d’en faire un produit de divertissement. Mais au-delà du spectacle sur le terrain, le football est un moyen d’autonomisation pour les acteurs et surtout pour les femmes qui le pratiquent.
C’est donc en toute logique que le développement du football, notamment du football féminin s’avère être l’une des grandes priorités de la nouvelle CAF.
L’impulsion a été donnée par la CAF en favorisant la participation et en introduisant d’autres compétitions, sachant que la volonté d’évoluer sur la scène continentale serait une motivation supplémentaire aussi bien pour les clubs que pour les joueuses.
Pendant longtemps, la Coupe d’Afrique des Nations Féminine TotalEnergies a été le seul véritable tremplin des joueuses du continent. L’évènement le plus populaire du football féminin africain a donc également fait sa mue et les changements seront visibles dès le tournoi final prévu au Maroc durant l’été 2022.
« La mise en œuvre [de la stratégie] s’est également matérialisée avec le passage de la CAN féminine de 8 à 12 douze équipes pour le tournoi final. Ce sont des progrès réalisés par la CAF et pour le football africain. Seul le ciel sera la limite pour le football féminin africain. », a conclu le Directeur de Compétitions de la CAF.