Bougherra impassible, l’Algérie inébranlable : les Fennecs s’extirpent du piège du groupe C

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Pas de spectacle flamboyant, mais une détermination de fer : l’Algérie s’est frayé un chemin vers les quarts de finale du CHAN TotalEnergies 2024 au terme d’un parcours tendu mais maîtrisé.
Face au Niger, à Nairobi, 90 minutes crispantes ont suffi à faire la différence entre la désillusion et la délivrance. Un 0-0 suffisant, mais ô combien nerveux. Pourtant, sur le banc algérien, aucune panique. Juste la calme assurance de Madjid Bougherra, concentré sur l’essentiel : la suite.
Un voyage vu comme une richesse, pas un fardeau
Là où d'autres sélectionneurs auraient pesté contre les longs trajets entre pays, Bougherra a salué l’originalité de ce CHAN inédit, co-organisé par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.
“Le déplacement ne change rien. Je suis content que la compétition se joue dans trois pays – cela donne l’opportunité aux joueurs de voyager à travers l’Afrique de l’Est,” a-t-il déclaré après la qualification.
“C’est même bénéfique : rester au même endroit trop longtemps peut devenir pesant, voire monotone.”
Des mots qui collent parfaitement à l’esprit de cette édition 2024 : un tournoi itinérant, une aventure footballistique partagée sur trois terres vibrantes.
Une soirée piégeuse à Nairobi
Sous la pluie du Nyayo National Stadium, le terrain est devenu glissant, le ballon capricieux. Mais pas d’excuse côté algérien.
“Le terrain était bon, juste un peu lourd à cause de la pluie. C’était un peu plus frais qu’à Kampala, mais cela ne nous a pas affectés,” a affirmé Bougherra.
Soufiane Bayazid et Mehdi Merghem ont eu les occasions pour faire basculer le match, mais le gardien nigérien Mahamadou Tanja a tenu bon.
Finalement, c’est la rigueur défensive algérienne qui a fait la différence. Même quand le Niger, déjà éliminé, a tenté le tout pour le tout, les Fennecs sont restés solides.
Un groupe C infernal
Avec l’Ouganda, l’Afrique du Sud, la Guinée et le Niger, le Groupe C était l’un des plus relevés du tournoi. Chaque point comptait.
“C’était un groupe très difficile. La qualification s’est jouée jusqu’à la dernière journée. Cela montre le niveau élevé du CHAN,” a reconnu Bougherra.
L’Ouganda a arraché la première place avec un spectaculaire 3-3 contre les Bafana Bafana. L’Algérie termine deuxième à égalité de points avec l’Afrique du Sud, mais passe grâce à une meilleure différence de buts.
La Guinée, pourtant prometteuse, reste sur le carreau. Le Niger, quant à lui, quitte le tournoi sans marquer.
Pour les Fennecs, l’essentiel était de survivre. Mission accomplie.
Un objectif atteint, un autre qui commence
“Nous avons coché notre premier objectif : atteindre les quarts. Maintenant, c’est match après match,” a insisté Bougherra.
“Il nous reste trois finales. Il faut les jouer une par une, sans brûler d’étapes.”
Pragmatique, lucide, l’ancien défenseur connaît les exigences d’un tournoi. Finaliste du CHAN 2022, il sait que la suite se jouera sur les détails : concentration, solidité, et – pourquoi pas – un regain d’efficacité devant le but.
Une équipe à l’épreuve du feu
L’Algérie n’a pas encore ébloui, mais elle reste redoutable : difficile à battre, disciplinée tactiquement, forgée par un groupe impitoyable.
Bougherra garde les pieds sur terre. Le passé compte peu. Ce qui l’importe, c’est le prochain combat : un quart de finale intense à Zanzibar.
Ce CHAN 2024 est déjà entré dans l’histoire grâce à son format unique. Désormais, l’Algérie veut écrire la sienne, au cœur des phases finales.