CHAN 2024 : L’Algérie n’a plus le droit à l’erreur avant d’affronter le Niger, prévient Bougherra

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Pour l’Algérie, l’équation est simple : battre le Niger ou faire ses valises prématurément du Championnat d’Afrique des Nations TotalEnergies (CHAN) PAMOJA 2024. Le sélectionneur Madjid Bougherra ne cache pas l’enjeu de la rencontre cruciale prévue ce lundi à Nairobi — c’est un tournant décisif pour les Verts locaux.
Deuxièmes du groupe C, les Algériens savent qu’un faux pas face à une équipe nigérienne déjà éliminée pourrait leur coûter cher.
Une victoire les propulserait en quarts, avec même la possibilité de terminer en tête si les autres résultats leur sont favorables.
«La qualification se joue maintenant»
Face à la presse dimanche, Bougherra a planté le décor avec clarté : c’est le match de la vérité.
«Ce prochain match est extrêmement important. C’est lui qui décidera de notre qualification pour le tour suivant », a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant-match.
«Bien sûr, on espère finir premiers du groupe, mais l’essentiel, c’est de gagner. L’Ouganda est bien placé, donc à nous de faire notre part du travail. »
Jusqu’ici, le parcours algérien a été en dents de scie. Une belle entrée en matière contre l’Afrique du Sud a laissé entrevoir de belles promesses, mais la prestation terne face à la Guinée a semé le doute.
Bougherra, lucide, a dû recadrer ses joueurs sur les standards attendus.
«Il est hors de question de reproduire le match contre la Guinée. Si on joue comme face à l’Afrique du Sud ou l’Ouganda, alors là, on peut aller très loin, in sha Allah. Chacun connaît l’enjeu et notre objectif.»
L’état d’esprit collectif comme clé du succès
Pour le coach de 42 ans, la qualification passera avant tout par la force du groupe.
«Ce match contre le Niger est décisif, mais j’ai confiance en mes joueurs et en leur capacité à aller chercher cette victoire. La vraie force de notre équipe, c’est l’esprit collectif. C’est ce qui fera la différence sur le terrain», a-t-il affirmé avec conviction.
Mais une ombre subsiste au tableau : le réalisme offensif.
«Le problème de finition nous poursuit. C’est la même difficulté qu’au dernier CHAN en Algérie. C’est un travail de fond qui doit se faire quotidiennement en club. Mais on continue de progresser. »
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Souhaitant protéger ses attaquants, Bougherra préfère ne pas trop insister sur ce point.
«On évite d’en parler excessivement pour ne pas les plonger dans le doute. L’essentiel, c’est qu’on parvienne à marquer à chaque match.»
Les séances à Nairobi se sont déroulées dans une ambiance studieuse et déterminée, selon le sélectionneur, qui souligne l’implication de ses hommes pour honorer le maillot national.
Un seul point d’interrogation persiste : «La titularisation d’Akram Bouras n’est pas encore garantie. Il vient juste de reprendre l’entraînement. On ne veut prendre aucun risque. On veut le préparer dans les meilleures conditions possibles », a confié Bougherra.
Rester vigilant face à un Niger déjà éliminé
Même si le Niger est dernier du groupe avec un seul point, le coach algérien refuse toute forme de relâchement. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de gagner, mais de le faire avec autorité et ambition.
«Les joueurs sont concentrés, prêts à livrer un match digne du maillot national. Il faut saisir chaque opportunité pour faire la différence.»
Pour Bougherra, cette rencontre dépasse le simple cadre d’une phase de groupes. C’est un test grandeur nature, une épreuve de caractère pour une équipe algérienne qui rêve d’un long parcours dans cette édition du CHAN.