Derby du Destin : la RDC et l’Angola s’affrontent pour une place en quarts du CHAN !
Publié:

Jeudi soir, le stade Nyayo de Nairobi se transformera en arène bouillonnante pour un choc décisif du Groupe A du Championnat d’Afrique des Nations TotalEnergies (CHAN) 2024.
Quand les Léopards A’ de la République Démocratique du Congo croiseront le fer avec les Palancas Negras d’Angola, l’enjeu est limpide : une victoire qui ouvre en grand les portes des quarts de finale.
Mais ce duel ne se résume pas à 90 minutes de football. C’est une confrontation chargée d’histoire, de rivalité, et d’une tension électrique. Pour la RDC, double championne du CHAN, le tournoi avait mal démarré — mais leur réaction face à la Zambie a relancé tous les espoirs.
Côté angolais, finaliste malheureux en 2011, la progression est constante. L’équipe respire la cohésion et applique avec rigueur la vision tactique de son coach portugais Pedro Gonçalves.
Dans un groupe aussi serré, le moindre détail peut faire basculer le destin.

De l’histoire aux enjeux brûlants
La dernière fois que ces deux géants s’étaient retrouvés dans une phase finale du CHAN, c’était en 2016 au Rwanda — une demi-finale spectaculaire remportée 4-2 par la RDC, qui avait ensuite soulevé le trophée.
Mais en 2024, c’est un tout autre décor. L’Angola, organisé en 3-4-3 redoutablement discipliné, est taillé pour frapper vite et fort. De son côté, la RDC reste une puissance reconnue, mais cherche encore la régularité qui fera d’elle une véritable machine de guerre.
Leur victoire face à la Zambie a rappelé à tous que les Léopards ont toujours les crocs. Mais face à l’Angola, c’est une bataille mentale et tactique à mort qui les attend.

Lupembe : « La pression doit être une arme, pas un fardeau »
Avec l’absence du sélectionneur Otis Ngoma pour raisons de santé, c’est l’adjoint Daouda Lupembe qui prend la lumière — et la lourde responsabilité de guider les Léopards.
« Avoir peur de se qualifier, c’est normal. Mais avoir peur de perdre, c’est ça qui fait perdre. Cette pression doit nous porter, pas nous écraser », déclare-t-il avec conviction.
Lupembe explique avoir profité du dernier match (victoire 3-1) pour donner du temps de jeu et tester ses troupes.
« L’objectif principal était de permettre à ceux qui n’avaient pas encore joué de s’exprimer. Cela nous a donné des repères clairs pour ajuster notre onze de départ par rapport au match contre la Zambie. »
Mais il sait très bien à quoi s’attendre : « Ce sera difficile. En face, c’est une équipe bien rodée, leur 3-4-3 est parfaitement huilé. Ils peuvent faire très mal à tout moment. À nous d’être vigilants, surtout au milieu. Le foot se joue sur des détails… qu’on ne peut jamais totalement maîtriser. »

Chaque match a sa vérité
Le coach appelle ses joueurs à embrasser l’incertitude du jeu : « Chaque match a sa vérité. Il y aura des temps forts, des temps faibles. À nous de rester soudés, de miser sur nos forces et de masquer nos faiblesses. Toute la République est derrière ces jeunes, et nous croyons en leur capacité à produire du beau jeu et un grand résultat. »
Un discours fort, à la hauteur de l’enjeu : une défaite pourrait sceller leur sort… une victoire, elle, relancerait complètement le groupe.

L’Angola, une montée en puissance maîtrisée
Discrètement mais sûrement, l’Angola monte en régime. Un nul contre le pays hôte (1-1), une victoire contre la Zambie (2-1), et voilà les Palancas Negras avec quatre points et une confiance grandissante.
Physiques, disciplinés, incisifs dans leurs phases offensives, les Angolais arrivent avec une seule idée en tête : gagner — car c’est leur dernier match de poule. Il n’y aura pas de calculs.
Petits écarts, grandes conséquences
Dans ce Groupe A ultra-compétitif, le Maroc, l’Angola et la RDC sont encore en lice pour les quarts.
Pour les Léopards, ne pas perdre, c’est rester dans la course. Pour l’Angola, une victoire, et c’est le billet direct pour les phases à élimination directe.
À Nairobi, attendez-vous à un duel dantesque, une soirée de passion, de tension, et peut-être, un scénario de légende qui marquera les mémoires bien au-delà du CHAN 2024.