Fierté en jeu et avenir à saisir : Niger et Afrique du Sud prêts pour un duel décisif dans le Groupe C

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Sous les projecteurs du stade Mandela à Kampala, la tension sera à son comble. Ce vendredi à 20h, heure locale, le Niger et l’Afrique du Sud s’affrontent dans un choc du Groupe C qui pourrait bien redessiner les contours du CHAN 2024.
Un match aux enjeux clairs : pour l’un, c’est la survie ; pour l’autre, la confirmation. Mais les deux savent qu’en 90 minutes, tout peut basculer.
Mission Niger : Transformer les efforts en points
Pour Harouna Doulla et ses hommes, le parcours a jusque-là été semé d'embûches : deux matchs, zéro point, et une nécessité urgente de briser la série noire. Pourtant, le sélectionneur reste confiant.
«Le match contre l’Afrique du Sud sera difficile pour les deux équipes. Nous n’avons pas encore marqué de point, mais nous croyons que tout est possible. Ce sera compliqué, mais pas impossible », affirme-t-il.
Ce Niger version 2024 est en pleine mutation. Une nouvelle génération émerge, emmenée par des visages prometteurs comme le jeune Abdeljelil Ahamat, 17 ans, symbole d’un futur en construction.
Doulla reconnaît que cette transition n’est pas sans douleurs, mais il y voit aussi une opportunité d’apprentissage — et un levier pour performer dès demain.
« Notre objectif immédiat est d’aller chercher notre premier point. Et nous comptons bien le faire dans ce match. »
Afrique du Sud : Confiance mesurée, objectif qualification
Avec quatre points en deux matchs, l’Afrique du Sud de Molefi Ntseki est à un pas des quarts de finale. L’enjeu ? Éviter les calculs de dernière minute et valider le billet sans trembler.
« En tournoi, il faut adapter sa stratégie à chaque adversaire. Même si le Niger n’a pas encore pris de point, il ne faut surtout pas le sous-estimer. C’est une équipe bien organisée, capable de faire mal à certains moments », prévient Ntseki.
Le calcul est simple pour les Bafana Bafana : une victoire, et la qualification est en poche. Un nul serait aussi un bon résultat, mais Ntseki ne veut pas dépendre des autres.
« Il nous reste deux matchs cruciaux. Si on ne gagne pas, il faudra sortir la calculette — et ce n’est pas notre plan. À nous de faire le travail et d’assurer notre place. »
Des voix qui portent
Pour le capitaine sud-africain Ramahlwe Mphahlele, ce match va bien au-delà des simples points : il s'agit de défendre les couleurs de son pays avec fierté.
«Ce match contre le Niger est capital pour nous. Nous savons que nous allons affronter une équipe solide, bien organisée, mais nous sommes prêts – mentalement et physiquement. Jouer dans un stade portant le nom de Nelson Mandela est un honneur immense, et cela nous donne l’énergie de représenter fièrement notre nation.»
Du côté Nigérien, le jeune Abdeljelil Ahamat, à seulement 17 ans, savoure chaque instant de son baptême du feu sur la scène continentale.
« Le moral est bon. Deux défaites ne signifient pas que tout est perdu. Nous allons nous battre pour décrocher nos premiers points. Miser sur des jeunes comme moi, c’est construire l’avenir du football nigérien, et je veux continuer à apporter ma pierre à cet édifice. »
 L’Histoire en Toile de Fond
En trois confrontations précédentes au CHAN, l’Afrique du Sud a l’avantage : deux victoires et un nul. Mais le Niger n’a rien oublié de 2011 — l’année où il a tenu les Bafana Bafana en échec (0-0), les éliminant du tournoi et s’ouvrant les portes du tour suivant.
Une piqûre de rappel : dans le football, la forme du moment ne fait pas tout.
Pour l’entraîneur Harouna Doulla, l’objectif est clair : éliminer les erreurs individuelles.
Son homologue Molefi Ntseki, lui, veut exploiter les rares moments de flottement dans le bloc Nigérien.
Un Match Qui Peut Tout Changer
Ce duel n’est pas un simple match de poule. C’est une bataille à fort enjeu, une rencontre qui pourrait écrire une nouvelle page de l’histoire pour les deux nations.
 Pour le Niger : c’est un combat pour l’honneur, les points, et la survie dans le CHAN. Pour l’Afrique du Sud : c’est l’opportunité de valider son billet pour les quarts et de lancer la phase finale avec confiance.
Quand l’arbitre donnera le coup d’envoi, ce vendredi soir à Kampala, attendez-vous à 90 minutes d’intensité, de discipline et de détermination — un condensé de ce que le football de tournoi a de plus beau à offrir.