L’Algérie et l’Afrique du Sud se neutralisent dans un duel tactique intense au stade Mandela

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Le Groupe C du CHAN 2024 a connu son premier coup d’arrêt aujourd’hui, avec un match nul âprement disputé entre l’Algérie et l’Afrique du Sud (1-1), dans l’enceinte électrique du stade national Mandela à Kampala. Un affrontement marqué par une rigueur tactique remarquable, des choix calculés et l’empreinte forte des deux bancs de touche.
Les sélectionneurs Madjid Bougherra (Algérie) et Molefi Ntseki (Afrique du Sud) ont tous deux opté pour un schéma en 4-2-3-1, offrant un vrai face-à-face stratégique où chaque espace était disputé, chaque passe comptait, et les occasions franches se faisaient rares.
Madjid Bougherra n’a pas caché sa satisfaction, malgré quelques signes de fatigue visibles chez ses joueurs :
« L’équipe a montré des signes de fatigue, mais l’essentiel, c’est la qualification. Je suis très fier de mes joueurs – ils ont fait preuve de courage et se sont battus avec acharnement. »
L’Algérie avait pourtant pris les devants grâce à une belle réalisation d’Abdennour Belhocini à la 29e minute, mais l’Afrique du Sud, tenace et opportuniste, a égalisé juste avant la pause sur une frappe clinique de Thabiso Kutumela à la 45e.
Pour Molefi Ntseki, ce match était bien plus qu’un simple test :
« C’était un match important face à une équipe qui a bien débuté le tournoi. Nos joueurs ont montré de la détermination et de l’engagement. Tactiquement, nous avons été solides, même si nous avons vécu quelques moments difficiles. »
Sur le plan statistique, l’équilibre est là aussi frappant : 53 % de possession pour l’Afrique du Sud contre 47 % pour l’Algérie, mais ce sont les Fennecs qui ont été les plus entreprenants offensivement (14 tirs à 7), cadrant à quatre reprises, contre deux pour les Sud-Africains. 
Côté passes, l’Afrique du Sud a pris l’ascendant avec 390 transmissions réussies à 85 %, contre 342 à 83 % pour l’Algérie.
Ntseki a également souligné l’intensité émotionnelle du moment :
« Nous avons été chaleureusement accueillis par les supporters, et jouer dans un stade portant le nom de Nelson Mandela est une source de fierté. Nous sommes fiers de la manière dont l’équipe s’est présentée. »
La tension n’a toutefois jamais débordé : huit fautes côté algérien, neuf pour l’Afrique du Sud, et trois cartons jaunes distribués (un pour l’Algérie, deux pour l’Afrique du Sud), sans incident majeur.
Ntseki a tenu à rendre hommage à l’adversaire :
« L’Algérie a une identité et une culture footballistique bien à elle. Peu importe l’entraîneur, l’identité de l’équipe reste claire. Félicitations à toute l’équipe algérienne. »
Ce nul marque la première confrontation officielle entre ces deux nations depuis la CAN 2015 en Guinée équatoriale, où l’Algérie s’était imposée 3-1. Cette fois, le résultat laisse le suspense entier.
Au classement, l’Algérie prend les commandes avec quatre points (victoire contre l’Ouganda, nul face à l’Afrique du Sud), tandis que les Bafana Bafana décrochent leur premier point dans ce tournoi.
ur un faux pas algérien ou espérer un coup de pouce du goal average.
Le Groupe C n’a pas encore livré son verdict. La tension monte, et les moindres ajustements tactiques pourraient bien écrire la suite de l’histoire