Le Maroc dompte la RD Congo et valide son billet pour les quarts, le Kenya s’impose en patron du Groupe A !

Grâce à ce succès maîtrisé, les Lions de l’Atlas rejoignent les hôtes kényans, vainqueurs 1-0 de la Zambie dans l’autre match décisif du Groupe A, au sommet du classement.

À l’aube de cette dernière journée de poule, le suspense était total. Le Maroc et la RD Congo, tous deux déjà couronnés deux fois dans l’histoire du CHAN, comptaient chacun six points, alors que le Kenya menait légèrement la danse avec sept unités.

Le calcul était simple : un nul suffisait au Maroc pour passer, tandis que la RD Congo devait absolument l’emporter pour espérer voir les quarts.

Les Léopards ont démarré pied au plancher, mais se sont fait surprendre dès la 8e minute. Oussama Lamlaoui a profité d’un centre parfait de Youssef Belammari pour ouvrir le score à bout portant. Un départ idéal pour les Marocains… mais la RD Congo n’a pas abdiqué. Leur ténacité a été récompensée à la 43e minute : Jephté Kitambala a jailli dans la surface pour arracher l’égalisation, ramenant les deux équipes à égalité avant la pause.

Si la première période a été celle du combat congolais, la seconde a vu le Maroc reprendre le contrôle avec sang-froid. Le tournant du match est survenu à la 66e minute : Khalid Baba est fauché dans la surface par Magloire Ntambwe. Après intervention de la VAR, le penalty est accordé. Mohamed Hrimat s’élance et transforme avec autorité en pleine lucarne : 2-1 pour le Maroc.

Dès lors, les Léopards ont dû se découvrir… et les espaces se sont ouverts. À la 80e minute, Lamlaoui a signé son doublé avec une finition tout en maîtrise sur un service en retrait de Youssef Mehri.

Les Marocains pensaient même avoir inscrit un quatrième but, finalement annulé par la VAR pour hors-jeu. Peu importe : le sort du match était déjà scellé.

Malgré quelques changements tardifs et une dernière poussée offensive, la RD Congo n’a pas su inverser la tendance. Leur parcours s’arrête là, alors que le Maroc avance avec assurance vers les quarts de finale.

Avant le choc, le sélectionneur marocain Tarek Sektioui avait annoncé la couleur : « Ce match est crucial pour nous. L’objectif, c’est la qualification, et seule la victoire nous intéresse. » Mission accomplie pour ses hommes, auteurs d’une prestation à la fois solide et percutante.

Côté congolais, Otis Ngoma n’a pas caché sa déception : « Ce n’était pas un match facile. Deux anciens champions, beaucoup d’enjeu. On progresse à chaque rencontre, mais face au Maroc, il fallait être tueurs. Et on ne l’a pas été. »

Au Moi International Sports Centre de Kasarani, le Kenya a signé une courte mais précieuse victoire 1-0 contre la Zambie, grâce à une performance solide et disciplinée. Les Harambee Stars terminent invaincus avec 10 points, devançant le Maroc (9 points) pour s’adjuger la première place du groupe.

La RD Congo, malgré ses 6 points, ne verra pas les quarts dans ce groupe ultra-compétitif. L’Angola (4 pts) et la Zambie (0 pt) ferment la marche.

Le Kenya et le Maroc peuvent désormais se concentrer sur la phase à élimination directe, où chaque erreur peut coûter cher. Pour le Maroc, l’efficacité de Lamlaoui et la maîtrise d’Hrimat seront des atouts de taille. Le Kenya, lui, pourra s’appuyer sur sa défense de fer et sur l’élan d’un parcours presque parfait.

La RD Congo, en revanche, doit se résoudre à rentrer à la maison. Le rêve d’un troisième sacre s’éteint prématurément, rappel cruel que dans le football de tournoi, ce sont les détails qui font la différence.