Maroc-Zambie-Le Match de Tous les Dangers: un seul survivra!
Publié:

Alors que le rideau s’apprête à tomber sur la phase de groupes, le Maroc et la Zambie s’apprêtent à livrer, ce jeudi, un combat décisif au Stade Nyayo de Nairobi. Une seule issue pour continuer à rêver : la victoire.
Fierté, rachat, et espoir de qualification : tout est en jeu dans ce match où aucune erreur ne sera pardonnée.
Les deux équipes ont connu un début de tournoi frustrant. Le Maroc, surpris par le pays hôte, le Kenya, est dos au mur. La Zambie, elle, a essuyé deux revers d’entrée face à la RDC et à l’Angola, mettant à rude épreuve son mental et sa cohésion.
Mais dans un tournoi comme le CHAN, l’instant présent compte plus que tout. Peu importe le passé : l’avenir se joue maintenant.

Avram Grant : “Nous devons montrer notre caractère”
Le sélectionneur de la Zambie, Avram Grant, sait que son équipe joue sa peau. Après deux défaites consécutives, le message est clair : croire, se battre, et réagir avec intensité.
« On ne voulait pas perdre ces deux premiers matchs, mais ça fait partie du football. On reste concentrés sur notre jeu, pas celui de l’adversaire. On ne va pas copier le Maroc, mais jouer selon nos forces. On respecte cette équipe, elle joue bien. »
Ancien coach à la Coupe du Monde et en finale de CAN, Grant veut une réponse mentale de ses joueurs :
« Il n’y a pas de match parfait. On s’est créés des occasions, mais on n’a pas concrétisé. Demain, on doit tout donner. Ce qu’on attend, c’est un mental de vainqueur, une vraie réaction après ces deux déceptions.»
Une victoire relancerait totalement les Chipolopolo et les maintiendrait dans la course aux quarts, à condition de croire jusqu’au bout.

Tarik Sektioui : “La clé, c’est le mental”
En face, le Maroc vit aussi une situation tendue. Dernier du groupe, les Lions de l’Atlas doivent impérativement s’imposer pour espérer poursuivre l’aventure.
« Nous avons tiré les leçons de notre défaite face au Kenya. Maintenant, notre concentration est totale sur ce match crucial contre la Zambie. »
Sektioui a mis l’accent sur les ajustements tactiques et la rigueur défensive depuis la désillusion initiale.
« Ce qui compte, ce sont les enseignements tirés. On a corrigé les erreurs observées pour mieux aborder ce match. Il s’agit aussi d’honorer le maillot national. »
Mais pas question de sous-estimer l’adversaire :
« En football moderne, il n’y a plus de petites équipes. Tout le monde a accès aux mêmes méthodes de préparation. Ce qui fait la différence, c’est le mental et la volonté de gagner.»

La Zambie en danger à droite, le Maroc en quête de justesse
Côté zambien, la défense souffre, notamment sur le flanc droit — un boulevard exploité par tous leurs adversaires jusque-là. Quatre buts encaissés sont venus de ce côté, et les Marocains comptent bien en profiter.
Des joueurs comme Youssef Belaamari pourraient faire très mal s’ils réussissent à combiner vitesse, appels tranchants et précision dans les centres.
Mais le Maroc doit surtout régler un gros problème : la finition. Face au Kenya, les opportunités étaient là, mais trop souvent gâchées par un dernier geste imprécis. Pour faire sauter le verrou zambien, il faudra de la conviction et de la qualité dans les zones décisives.

Les joueurs sentent la pression et l’embrassent
Amine Souane, cadre de l’équipe marocaine, résume bien l’état d’esprit des Lions :
« La préparation se passe bien. Tous les joueurs sont conscients de l’enjeu et de leur responsabilité. »
« Contre le Kenya, on a manqué de réalisme. Mais cette défaite est derrière nous. On aborde ce match avec un nouvel état d’esprit, pour gagner. »
Un match, deux destins
L’équation est limpide : gagner pour survivre, perdre et dire adieu au CHAN 2024.
Pour la Zambie, c’est l’opportunité de transformer un début de campagne raté en parcours héroïque.
Pour le Maroc, il s’agit de retrouver son identité, son honneur, et montrer que tomber n’est pas échouer — rester à terre, oui.
À Nairobi, quand l’arbitre donnera le coup d’envoi, un frisson parcourra le stade. Deux nations, un même objectif, mais une seule pourra poursuivre le rêve.
