McCarthy met en garde contre l’excès de confiance, Grant tourne la page et pense à l’avenir de la Zambie

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L’incroyable parcours sans faute du Kenya en phase de groupes du Championnat d’Afrique des Nations TotalEnergies (CHAN) PAMOJA 2024 se poursuit, mais l’entraîneur principal Benni McCarthy insiste: il ne faut surtout pas se relâcher alors que les choses sérieuses commencent.
Les Harambee Stars ont battu la Zambie 1-0 à Nairobi, terminant en tête du groupe A avec trois victoires et un match nul – un exploit salué avec ferveur par le public kényan.
Mais si McCarthy se félicite de cette performance, son homologue Avram Grant, lui, regarde déjà vers l’avenir, estimant que cette compétition a surtout servi à jauger la nouvelle génération zambienne.
McCarthy : « Gardons la tête froide » après une phase de groupes parfaite
«Je suis extrêmement fier des garçons. Obtenir trois victoires et un nul dans un groupe aussi relevé, c’est le fruit d’un immense travail. Mais le plus dur reste à faire. Nous devons rester concentrés pour les quarts de finale», a déclaré McCarthy, véritable architecte de la renaissance du Kenya dans ce tournoi.
Le Sud-Africain a souligné que le score étriqué face à la Zambie ne reflétait pas vraiment la domination kényane.
«La Zambie a été coriace aujourd’hui, bien organisée en défense. Mais quand on a accéléré le jeu, on s’est créé des occasions, et Ryan (Ogam) a su conclure. Un seul but, certes, mais on aurait pu en inscrire davantage », a-t-il ajouté.
Une qualification arrachée dans le « groupe de la mort»
Le Kenya a terminé en tête d’un groupe redouté, surnommé « le groupe de la mort », comprenant également le Maroc et la RDC.
McCarthy n’a pas manqué de rappeler la difficulté de ce parcours, tout en lançant une petite pique à la Tanzanie, prochain adversaire du Maroc.
«La Tanzanie voulait le Maroc ? Elle va être servie. Elle va comprendre ce que signifie jouer dans le groupe de la mort », a-t-il lancé avec un sourire malicieux.
«J’attends leurs impressions après ce match contre le Maroc. Bon courage à eux !»
Et cette première place offre au Kenya un avantage non négligeable : jouer son quart de finale à domicile.
«Le plus important, c’est que nous restons à Nairobi. Jouer chez nous, devant nos supporters, c’est un vrai plus », a-t-il conclu.
Grant met en avant les progrès de la Zambie malgré l’élimination
Côté zambien, cette défaite signe la fin d’un parcours sans victoire, mais Avram Grant préfère voir le verre à moitié plein, notamment sur le plan défensif.
«On a montré de vrais progrès aujourd’hui, surtout derrière. Dans les matchs précédents, on a été en difficulté, mais ce soir on a mieux tenu. Ce tournoi était l’occasion idéale pour tester nos jeunes et voir comment ils pourraient s’intégrer à l’équipe A», a expliqué l’ancien sélectionneur du Ghana et de Chelsea.
Pour lui, l’objectif est clairement tourné vers l’avenir.
«Je ne suis pas inquiet pour l’avenir de cette équipe. Le CHAN est un laboratoire, une vitrine pour les joueurs locaux. Ce qui compte, ce sont les prochaines fenêtres FIFA, où l’on pourra compter sur nos internationaux évoluant à l’étranger », a-t-il souligné.
Un mot pour les hôtes
Malgré la déception, Grant a tenu à remercier le Kenya pour son accueil exemplaire.
«Je tiens à remercier chaleureusement le peuple kényan pour son hospitalité. L’ambiance a été fantastique tout au long du tournoi. Je vous souhaite bonne chance pour la suite », a-t-il déclaré devant les journalistes locaux.
Le Kenya porté par une dynamique prometteuse
Alors que les Harambee Stars se préparent pour leur quart de finale, McCarthy reste vigilant : il veut éviter que l’euphorie ne prenne le dessus.
Solide en défense avec un seul but encaissé en quatre matchs, le Kenya s’avance avec confiance, fort de son invincibilité et du soutien de son public.
La Zambie, elle, tourne la page, avec en ligne de mire les échéances futures. Pour Grant, le CHAN n’était qu’une étape – celle de la reconstruction.