L’Algérie s’offre un quart historique, le Nigeria freiné

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À Casablanca, l’Algérie a écrit l’une des plus belles pages de son histoire en décrochant, face au Nigeria (0-0), le point qui lui ouvre pour la première fois les portes des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies. Face à la référence continentale, les joueuses de Farid Benstiti ont opposé un mur de discipline et de courage, portées par une Chloé N’Gazi héroïque dans les cages.

Dans l’écrin du stade Larbi Zaouli, les Super Falcons ont confisqué le ballon et monopolisé les occasions. Mais comme souvent dans les grandes histoires de football, c’est l’équipe la plus valeureuse qui a dicté le tempo du scénario. L’Algérie, malmenée, parfois acculée, a tenu bon, jusqu’à ce que l’arbitre siffle la délivrance.

La gardienne franco-algérienne a été magistrale, notamment dans le temps additionnel, où elle s’est envolée pour repousser une tête puissante d’Esther Okoronkwo. Une parade décisive pour sceller le nul, précieuse pour l’Algérie, anecdotique pour des Nigérianes déjà qualifiées.

Le score de l’autre match du groupe – la victoire 2-1 du Botswana face à la Tunisie – offrait à l’Algérie un billet pour les quarts. Avec cinq points, les Fennecs terminent deuxièmes, derrière le Nigeria (7 points), mais devant le Botswana (4) et la Tunisie (0).

Leçon de réalisme pour le Nigeria

Le sélectionneur Justin Madugu avait choisi de faire tourner son effectif, sans pour autant rogner sur l’ambition. Rasheedat Ajibade, Francisca Ordega ou encore Okoronkwo ont bien tenté d’ouvrir la marque, mais le verrou algérien n’a jamais cédé.

« Chaque match nous apporte une leçon », a reconnu Madugu après la rencontre. « On a fait tourner, on n’a pas encaissé, mais on a aussi vu qu’il faut savoir forcer la décision quand le match se ferme. »

Benstiti : « Cœur et maturité »

Côté algérien, la joie était immense. Farid Benstiti, qui n’a jamais cessé de croire en ce groupe rajeuni et largement remodelé, a salué la performance de ses joueuses : « On savait que pour tenir le Nigeria, il fallait un match parfait défensivement. Elles ont été solidaires, intelligentes, pleines de cœur. »

À l’image de leur parcours dans ce Groupe B, les Fennecs ont construit leur qualification sur la rigueur et la solidarité. Pas de feu d’artifice offensif, mais une vraie progression tactique, des vertus mentales affirmées, et une identité retrouvée.