Les Banyana Banyana au bout du suspense
Elles ont vacillé, tremblé, douté… mais jamais cédé. Tenantes du titre, les Sud-Africaines ont dû passer par les tirs au but pour écarter une solide équipe sénégalaise, samedi soir, à l’issue d’un quart de finale irrespirable (0-0, 4-1 t.a.b.) à Oujda. Grâce à une Andile Dlamini impériale sur sa ligne, les Banyana Banyana verront bien les demi-finales. Et un choc électrique s’annonce désormais face au Nigeria.
120 minutes sans ouverture
Dans une rencontre fermée, tendue du début à la fin, les occasions ont été rares. L’intensité, en revanche, n’a jamais faibli. L’Afrique du Sud a cru faire la différence par Jermaine Seoposenwe, Hildah Magaia ou encore Karabo Dhlamini, mais à chaque fois, le rideau sénégalais s’est refermé. La gardienne Adji Ndiaye a brillé, et la défense a tenu bon, sans craquer.
En face, le Sénégal a répondu avec ses armes. Mama Diop et Nguenar Ndiaye ont fait planer le danger à plusieurs reprises, mais Andile Dlamini veillait. Vigilante, rassurante, décisive dans les dernières minutes du temps réglementaire, la gardienne sud-africaine a porté les siennes à bout de gants.
Dlamini, muraille et sauveuse
L’arbitrage vidéo aurait pu offrir un penalty à l’Afrique du Sud, mais l’intervention du VAR l’a annulé. Le destin, lui, a choisi d’attendre la séance de tirs au but pour désigner son héroïne. Et c’est Andile Dlamini qui a endossé le costume.
Deux arrêts déterminants, face à Nguenar Ndiaye d’abord, puis Méta Kandé ensuite, ont fait basculer la séance. Devant, Karabo Dhlamini, Tiisetso Makhubela, Gabriela Salgado et Bambanani Mbane n’ont pas tremblé. Cette dernière a conclu l’affaire d’un tir chirurgical dans la lucarne, pour sceller une qualification pleine de caractère.
Nigeria, encore et toujours
Comme un air de déjà-vu : en demi-finale, les Banyana retrouveront leur grande rivale, le Nigeria, dans ce qui s’annonce comme une finale avant l’heure. Il y a deux ans, c’était en demi-finale également que les Sud-Africaines avaient battu les Super Falcons. L’histoire est en marche.
Solides dans la douleur, soudées dans l’effort, les tenantes du titre sont toujours là. Et tant qu’Andile Dlamini tiendra ce niveau dans les buts, elles ne partiront jamais battues.