Pas vainqueur dans le derby maghrébin

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Le premier derby maghrébin de la CAN Féminine CAF TotalEnergies 2024 entre l’Algérie et la Tunisie s’est conclu sur un score nul et vierge (0-0), jeudi soir au stade Père Jégo de Casablanca. Un match engagé, disputé, parfois tendu, mais où ni les Vertes ni les Aigles de Carthage n’ont su faire la différence.

Dans la moiteur casablancaise, l’affiche sentait la poudre. Et pourtant, il a manqué l’étincelle. Pour ce deuxième match du groupe B, les Algériennes espéraient valider leur qualification après un succès inaugural face au Botswana (1-0). Les Tunisiennes, elles, devaient impérativement réagir après leur déroute face au Nigeria (0-3). Au final, les deux sélections se quittent dos à dos, au terme d’un affrontement équilibré mais frustrant.

Une entame tunisienne ambitieuse

Les joueuses de Kamel Saada ont bien failli cueillir leurs voisines à froid. Pendant vingt minutes, les Tunisiennes ont dicté le tempo, confisquant le ballon et s’installant dans le camp adverse. La gardienne algérienne Fatma-Zohra Boumerar a été sollicitée à plusieurs reprises, sans jamais céder. Le bloc défensif des Vertes a tenu bon, concédant peu d’espaces malgré l’activité constante du trio offensif tunisien.

Dafour sème la panique

Mais cette domination initiale s’est estompée. À partir de la 21e minute, le vent tourne. L’Algérie, jusque-là sur la défensive, se réveille. Et dans son sillage, une joueuse émerge : Marine Dafour. L’attaquante franco-algérienne multiplie les courses dans le dos de la défense tunisienne, provoque, dribble, frappe. Elle sera la principale menace algérienne du soir, même si elle butera systématiquement sur un dernier rempart infranchissable : la gardienne Soulaïma Jabrani.

Jabrani infranchissable

La portière tunisienne, déjà auteure d’une prestation correcte contre le Nigeria malgré les trois buts encaissés, a cette fois sorti le grand jeu. Impeccable dans ses sorties, vigilante sur sa ligne, elle a éteint une à une les offensives algériennes. Sa double parade à la 66e minute, face à une reprise de Hadjar et un tir en pivot de Dafour, a définitivement scellé le score. Logiquement, elle a été désignée joueuse du match.

Une domination algérienne stérile

Le second acte a été un long monologue algérien, entre possession stérile et attaques avortées. L’équipe de Farid Benstiti, solide collectivement et entreprenante offensivement, a certes dominé les débats, mais sans efficacité. La charnière centrale tunisienne, bien en place, a su contenir les assauts, aidée par une discipline tactique retrouvée.