CAN U20 – Finale : Maroc-Afrique du Sud, les quatre joyaux du tournoi

À l’approche de l’épilogue de la CAN U20 TotalEnergies 2025, tous les regards convergent vers le stade international du Caire, théâtre de la finale tant attendue entre le Maroc et l’Afrique du Sud, ce dimanche.
Les deux sélections ont franchi les étapes avec brio, faisant preuve de caractère, de maîtrise et d’un certain panache. Si la route a été semée d'embûches, elles ont su s’en sortir grâce à quelques individualités qui ont éclaboussé la compétition de leur talent.
Quatre noms se détachent à l’heure de ce choc pour le titre : deux Marocains – Reda Laalaoui, métronome du milieu, et Jones El Abdellaoui, attaquant tranchant – et deux Sud-Africains – Thabang Mahlangu, dynamiteur offensif, et Shakeel April, maître à jouer au milieu.
Des profils qui ont non seulement porté leurs équipes, mais qui seront, sans doute, les juges de paix d’un duel aux allures de finale avant l’heure.
Thabang Mahlangu, le feu follet des Amajita
(Afrique du Sud, Supersport United, 19 ans)
S’il fallait élire la révélation du tournoi, son nom reviendrait sans doute sur toutes les lèvres. Percutant, inspiré, et surtout décisif, Thabang Mahlangu a dynamité les défenses adverses tout au long de la compétition.
Trois buts en six rencontres, dont un bijou libérateur en quart de finale face à la RD Congo, où il a décroché une note de 7,8. Face au Nigeria en demi-finale, il a encore pesé (6,7), sans parvenir à marquer.
Sa vivacité, ses appels tranchants et son sens du but font de lui l’arme fatale des Sud-Africains pour espérer décrocher une première couronne continentale chez les U20.
Shakeel April, le cerveau du milieu
(Afrique du Sud, Cape Town City, 19 ans)
Moins médiatique mais tout aussi indispensable, Shakeel April incarne la finesse technique et la vision de jeu du milieu sud-africain. Véritable régulateur, il a illuminé la rencontre face à la RD Congo en offrant le but de la qualification à Mahlangu.
Un but, une passe décisive, mais surtout une intelligence de jeu rare à cet âge. Légèrement touché contre le Nigeria, April devrait néanmoins tenir sa place pour la finale.
En forme, il a les clés pour faire sauter le verrou marocain.
Jones El Abdellaoui, l’impact en or
(Maroc, Celta Vigo, 19 ans)
Son temps de jeu n’est pas le plus élevé, mais son rendement, lui, frôle l’exceptionnel. L’attaquant formé en Espagne a frappé fort en demi-finale : entré à la 64e minute contre l’Égypte, il n’a mis que quelques instants pour faire trembler les filets.
Un but décisif, un match noté 7,6, et une impression de sérénité dans les moments chauds. Jones El Abdellaoui est de cette trempe de joueurs qui ne tremblent pas. Son sens du but et sa lucidité devant le but adverse pourraient faire pencher la balance.
Reda Laalaoui, la tour de contrôle marocaine
(Maroc, FUS Rabat, 20 ans)
C’est peut-être lui, le vrai patron de cette équipe marocaine. À 20 ans, Reda Laalaoui dégage une maturité bluffante. Incontournable dans l’entrejeu, il dicte le tempo, oriente, calme ou accélère selon les besoins.
Son match référence ? Un quart de finale marathon contre la Sierra Leone, disputé jusqu’au bout des 120 minutes, avec à la clé une prestation notée 8,1.
Calme, propre techniquement, et doté d’une qualité de passe remarquable, Laalaoui symbolise l’équilibre et la rigueur. Des qualités précieuses dans une finale où chaque ballon comptera.