CAN U20 : Le Maroc renverse le Kenya au bout du suspense

Mené à deux reprises, le Maroc a trouvé les ressources pour dompter le Kenya (3-2), jeudi soir au stade du 30 Juin au Caire, dans une rencontre électrique comptant pour la première journée du Groupe B de la CAN U20 CAF TotalEnergies, Égypte 2025.
Ce duel, à haute intensité et riche en rebondissements, a révélé toute la fougue du football de jeunesse africain. Les Lionceaux de l’Atlas, pourtant bousculés, ont su faire parler leur expérience pour venir à bout d’un adversaire enthousiaste et audacieux.
Absent de la compétition depuis 1979, le Kenya a signé un retour tonitruant. Après un entame de match sans complexe, les jeunes Harambee Stars ont ouvert le score dès la 16e minute : sur un coup franc parfaitement dosé de Kevin Injehu, Lawrence Ouma s’élevait plus haut que tout le monde et plaçait une tête imparable. Le banc kenyan explosait de joie.
Le Maroc, jusqu’ici discret, allait toutefois égaliser juste avant la pause. Une situation confuse dans la surface permettait à Yassir Zabiri de surgir et de conclure d’une frappe précise. Le but était initialement contesté, mais la VAR tranchait en faveur des Marocains (1-1, 45e).
Zabiri en sauveur, Laalaoui en libérateur
Au retour des vestiaires, le Maroc haussait le ton. Zabiri, encore lui, se distinguait en signant un doublé de la tête à bout portant, donnant pour la première fois l’avantage à son équipe (2-1, 55e).
Mais les Kényans, loin d’abdiquer, revenaient dans la partie à la 71e minute grâce à Hassan Beja, auteur d’un tir puissant après un échange lumineux avec le talentueux Aldrine Kibet (2-2).
Le Maroc repartait alors à l’assaut et trouvait la faille à la 78e : parfaitement lancé par Saad El Haddad, Reda Laalaoui ajustait le gardien avec sang-froid pour inscrire le but de la victoire (3-2).
L’issue aurait pu être toute autre : le Maroc obtenait un penalty à la 89e minute, mais Othmane Maamma voyait sa tentative repoussée par le portier kenyan Baron Ochieng, auteur d’une parade décisive.
Dans le temps additionnel, le suspense restait total. Kibet, encore lui, frôlait l’égalisation d’une tête qui heurtait le poteau. Cruel pour les Kényans, courageux et séduisants malgré la défaite.