La CAN, c’est aussi le rendez-vous des liens de sang 

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Le Ghana qui a habitué les observateurs du football africain à sélectionner les frères Ayew, André et son cadet Jordan ensemble depuis la CAN 2012, a été concurrencé par d’autres équipes nationales où en plus de porter le même maillot, des liens de sang unissent leurs joueurs.

C’est le cas des Comores qui ont joué leur première phase finale au Cameroun.

Chez les Comoriens, les frères Mohamed et Youssouf M’changama nés à Marseille ont porté haut les couleurs nationales pendant cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies.

Arrivé plus tôt en sélection comorienne, Mohamed M’changama qui a retrouvé ses sensations au FC Nouadhibou sous la houlette de son sélectionneur recruté pour diriger cette équipe de l’élite mauritanienne, a été rappelé chez les Coelacanthes en mars 2021.

Celui qui a joué en Ligue 2 française, a eu l’honneur de vivre lors de ce retour la qualification historique des Comores à la CAN TotalEnergies 2021.

Sur place, il a retrouvé son frère Youssouf qui a connu une trajectoire plus rectiligne passant de la division des amateurs en France en devenant un joueur reconnu en Ligue 2 française avec l’EN Guingamp (ligue 2 française).

Outre les frères M’changama, la sélection comorienne compte en son sein, les Abdallah, un oncle et son neveu.

A 34 ans, l’oncle Kassim Abdallah qui a joué à Marseille (France) et la Ligue des champions avec le club français, va entraîner dans sa suite son neveu Abdallah Ali Mohamed (22 ans).

Les deux qui peuvent se concurrencer au poste d’arrière droit, ont vécu la même réussite que les Baréas de Madagascar qui pour la phase finale de Coupe d’Afrique des nations, sont allés jusqu’au second tour de la compétition en Egypte en 2019.

Au Sénégal et en Guinée Bissau, on n’aura pas des frères de sang dans la même sélection mais un aîné, Alfred Gomis et son cadet, Maurice défendant respectivement deux camps.

Au côté d’Alfred Gomis qui a pris en 2019 le relais de Lys Gomis qui a joué pour le Sénégal la CAN 2015 et sélectionné pour l’édition 2021, on aura au Cameroun, le cadet Maurice qui a choisi d’aller rejoindre les Djurtus de Guinée Bissau.

La Guinée Bissau, le pays de naissance de leur mère va jouer au Cameroun sa 3e phase finale de CAN d’affilée après les éditions de 2017 et de 2019.

Le Sénégal a connu lors de l’histoire récente de son football, des frères évoluant en sélection en même temps avec les Sané, Lamine et Ricardo qui ont joué des rencontres ensemble.

Mais ces deux n’ont jamais pris part à une phase finale de la CAN même si Lamine Sané a joué deux phases finales de Coupe d’Afrique des nations en 2012 et en 2015.

Le Burkina Faso aussi avec les frères Alain et Bertrand Traoré à partir de la CAN 2012.

S’ils étaient ensemble en 2017 et en 2019, le seul représentant au Cameroun, est Bertrand, le frère aîné Alain Traoré étant allé poursuivre sa carrière au Solar System de Djibouti après avoir quitté la RS Berkane (Maroc). En plus, le sélectionneur des Etalons Kamou Malo peut compter dans son effectif son fils, le défenseur Patrick Malo.

En 2015, lors du sacre des Eléphants, le technicien français Hervé Renard a su compter sur les frères Touré, Kolo qui évoluait à l’époque à Liverpool (Angleterre) et son cadet, Yaya Touré qui faisait les beaux jours de Manchester City, toujours en Premier league.

Sélectionnée la plus titres avec sept bagues, l’Egypte a connu des frères de sang avec les Hassan, Hossam et Ibrahim qui ont joué ensemble lors des CAN en 1988, en 1992 et en 2000.

En 1959 et en 1962, il y a eu les frères Saleh et Tarek Selim chez les Pharaons.

Chez les Ikramy, le père qui a joué les éditions de 1974, 1976, 1980 et 1984, le fils Sherif, a pris le relais pour jouer celle de 2017 au Gabon où les coéquipiers de Mohamed Salah ont subi la puissance des Lions Indomptables du Cameroun en finale.