Shabani Nonda : « La Coupe d’Afrique des nations CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 est une grande réussite »

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  • Nonda fait partie des Légendes CAF sélectionnées pour promouvoir la CAN CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 
  • Il a assisté à tous les matchs de poules de LA RD Congo
  • Il a participé à la CAN 2002 au Mali 

Ancien international congolais, Shabani Christophe Nonda a vécu le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 aux côtés de son pays, la RD Congo. L’ancien buteur s’est assis avec CafOnline pour évoquer le tournoi, le premier tour ainsi que ses aspirations pour la suite.

 

Quelle est votre appréciation de la CAN CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 à l'issue de la phase de groupes ?

Cette CAN est une grande réussite. Une compétition à la croisée des chemins entre l’ancien format à 16 équipes et celui depuis deux éditions à 24 nations. Le niveau est très relevé et l’organisation est parfaite. Au niveau local, le gouvernement ivoirien s’est surpassé et la CAF a mis de gros moyens. Au niveau visuel, on voit que la CAF a passé un cap. C’est bien pour le football, pour l’Afrique et pour l’image du continent.

Au niveau sportif, le niveau est très relevé avec beaucoup de surprises. Des gros favoris sont tombés comme la Tunisie, l’Algérie pour ne citer que ceux-là, même le pays organisateur qui se sauve in extremis. On voit l’Angola, le Cap-vert, la Guinée équatoriale qui produisent du beau football. C’est bien pour le spectacle.

Et la CAN des Léopards de la RD Congo ?

On a pris un mauvais départ dans les éliminatoires où on avait perdu nos deux premiers matchs. Personne ne nous donnait beaucoup de chance pour se qualifier. Les garçons l’ont finalement fait. Il y a eu aussi le changement d’entraineur avec Sébastien Desabre qui est arrivé. En peu de temps, il a changé la dynamique avec des joueurs motivés. Aujourd’hui, si on regarde au niveau de la production de jeu, l’équipe est beaucoup mieux. Il y a une cohérence et un style de jeu. On voit que les garçons sont contents d’être sur le terrain et il a une concurrence positive. 

C’est vrai qu’on n’a pas marqué beaucoup de buts. Mais on a disputé un bon premier tour. On verra ce que ça donnera dimanche contre l’Egypte. Et comme cette CAN est une compétition de belles surprises, tout est possible. 

Quels sont les joueurs qui vont ont impressionné ?

Beaucoup de joueurs se sont relevés. Je vais rester sur les collectifs qui m’impressionnent comme le Cap-Vert notamment. Il y a le Sénégal qui reste très impressionnant au niveau collectif. Il y a la Guinée équatoriale aussi, l’Angola, la RD Congo. Même parmi les équipes éliminées comme la Zambie avec des joueurs qui étaient vraiment étincelants. Le niveau de football a été rehaussé.

A l'étape des huitièmes, quel est votre pronostic pour l'équipe qui va remporter le tournoi ?

En tant qu’ancien joueur professionnel, je me suis assez promené dans le milieu. En football, on ne peut pas pronostiquer d’avance. On voit déjà beaucoup de surprises. Toutes les nations se sont bien préparées avec des sélectionneurs de bon niveau. On voit aussi peu d’écart entre les niveaux des joueurs. On a du mal à ressentir des différences sur le terrain, ça veut dire qu’il y a eu beaucoup d’amélioration et c’est positif. Il faut féliciter la CAF pour ça aussi avec toutes les initiatives entrepris depuis quelques années. Les projets de développement qui se multiplient sur le continent aident aussi.

C’est très difficile de pronostiquer aujourd’hui qui va remporter ce trophée. Tout reste ouvert. Avec mon expérience d’ancien joueur, je ne conseillerai à personne de miser. Même si on a le Sénégal, le Maroc. Même la Côte d’Ivoire repêchée, ce ne sera pas facile pour le Sénégal de s’en défaire comme cela. Tout le monde est capable de l’emporter. Laissons le terrain décider.

Votre meilleur souvenir de CAN…

C’est ce côté festif.  Quand vous êtes là, on ressent que c’est la fête. Vous êtes contents de retrouver les copains. Vous sentez derrière vous la nation. Mais en étant professionnel, on sait comment gérer la pression. Pour moi, c’était des moments inoubliables dans ma carrière. Je n’en ai pas fait beaucoup de CAN dans ma carrière parce que à chaque fois, je me blessais avant les compétitions. Mais je me rappelle de la CAN 2002 au Mali. C’était très festif, de bons moments passés avec les coéquipiers.