Ibrahim Diarra, le phénomène malien élu meilleur joueur de la finale de la Youth League 

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Il a éclaboussé la finale de la Youth League 2025 de son talent. En inscrivant un doublé et en délivrant une passe décisive face à Trabzonspor (4-1), Ibrahim Diarra n’a pas seulement offert le titre au FC Barcelone. Il a surtout signé son acte de naissance au plus haut niveau. À 18 ans, l’ailier malien, formé à Africa Foot et arrivé à La Masia, s’impose déjà comme l’un des joyaux de la génération montante du Barça. Élu meilleur joueur de la finale de la Youth League, le nom d'Ibrahim Diarra est désormais sur toutes les lèvres. 

CAFOnline.com vous propose trois choses à savoir sur le crack venu de Bamako. 


 
1. Formé à l’Académie Africa Foot, berceau de talents maliens 

Avant de fouler les pelouses impeccables de la Masia, Ibrahim Diarra a fait ses classes à Africa Foot, une académie réputée de Bamako. Là-bas, il a aiguisé ses dribbles, affiné son sens du jeu et développé cette élégance balle au pied qui fait aujourd’hui sa signature. L’académie, connue pour ses méthodes exigeantes et sa philosophie tournée vers le jeu offensif, a vu passer plusieurs jeunes promesses, mais peu ont gravi les échelons aussi vite que lui. « Il avait toujours ce truc en plus. Une vision rare, une vivacité de félin », glisse Bourama Siré , un des ses anciens entraîneurs à l’AFF. C’est aussi grâce à son sérieux et sa discipline que le Barça l’a repéré lors d’un tournoi de jeunes en décembre 2024, avant de boucler son arrivée dès l’hiver. Cinq mois plus tard, il soulève déjà un trophée européen. 

2. Révélation mondiale en Indonésie lors de la Coupe du Monde U-17 

Avant de faire chavirer les Catalans, Diarra avait déjà crevé l’écran lors de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA disputée en 2023 en Indonésie. Le Mali, porté par une génération fougueuse et joueuse, termine troisième de la compétition. Et Diarra, lui, laisse une empreinte durable sur le tournoi. Cinq buts, quatre passes décisives, une activité incessante sur son aile gauche et surtout une impression de facilité technique déconcertante. Il repart de cette Coupe du Monde avec le Soulier d’Argent récompensant le deuxième meilleur buteur du tournoi, et une cote en flèche dans les couloirs du scouting européen. Ce tournoi, il ne l’a pas seulement joué. Il l’a marqué de son empreinte. En témoigne encore son but splendide en quart face à le Maroc (1-0), où il fixe deux défenseurs avant de frapper du gauche dans la lucarne opposée. À seulement 17 ans, il avait déjà tout d’un joueur de grand rendez-vous.

 

3. Un surnom hérité du Brésil, une élégance balle au pied 

Dans les vestiaires de la Masia, on l’appelle "Kaká". Pas seulement pour flatter sa finesse technique, mais parce que son toucher de balle, sa vision, sa conduite fluide et ses prises d’appui naturelles rappellent le champion du monde 2002 et Ballon d'Or 2007. Comme le Brésilien, Diarra évolue avec un naturel déconcertant, presque en apesanteur. Gaucher élégant, il aime partir de l’aile pour rentrer intérieur, accélérer, créer des décalages ou finir lui-même les actions. Mais sa plus grande force reste sa polyvalence. S’il s’exprime principalement sur un côté – souvent à gauche pour repiquer pied gauche –, il est capable d’évoluer dans un registre axial, voire de redescendre au cœur du jeu pour orienter. Il joue simple, juste, vite. Et surtout, il sait quand accélérer le tempo. Une lecture du jeu rare à son âge. « Il a la capacité d’être un électron libre sans jamais sortir du cadre collectif. C’est ce qui fait les grands, » estime son entraîneur, Juliano Belletti.