Iqraam Rayners, buteur modeste et soldat du collectif

Buteur décisif face à Ulsan HD mardi soir (1-0) lors de l'entrée des Mamelodi Sundowns en Coupe du Monde des Clubs, Iqraam Rayners a été élu Homme du Match mais a préféré mettre en avant la force collective de son équipe plus que sa prestation individuelle.

À 29 ans, l’attaquant sud-africain a vécu une soirée contrastée à Orlando : deux buts annulés par la VAR – pour une main puis un hors-jeu millimétré – avant de débloquer la situation à la 36e minute d’un geste aussi technique que lucide. Pourtant, au coup de sifflet final, Rayners ne voulait parler que de l’équipe.

« Je suis très content de la victoire, c’était une belle opportunité ce soir et on l’a saisie », a-t-il déclaré au bord du terrain.
« Marquer, évidemment, ça fait plaisir. Mais ce qui me rend le plus heureux, c’est qu’on ait gagné. On est un groupe, un vrai, et c’est ça qui compte. »

Bien servi par Lucas Ribeiro sur une passe renversée, Rayners a parfaitement exploité le travail préparatoire de ses coéquipiers, dans un match marqué par une interruption de 65 minutes en raison d’un violent orage au-dessus de l’Inter & Co Stadium. Pas de quoi perturber les Sundowns, impeccables de discipline et de maîtrise, portés par leur capitaine Themba Zwane et le solide Keanu Cupido.

Mais c’est bien Rayners qui a fait la différence. Et c’est à son entraîneur, Rulani Mokwena, qu’il a d’abord rendu hommage après la remise du trophée d’homme du match.

« Le staff nous a préparés toute la semaine sur la manière dont Ulsan presse. Quand la passe de Lucas arrive, je sais déjà où va se créer l’espace. Le mérite revient à tout le monde : les défenseurs, les milieux, les remplaçants... Ce sont les clean sheets qui font gagner les tournois. »

Grâce à ce succès, les champions d’Afrique prennent seuls la tête du groupe F, profitant du nul entre Fluminense et Dortmund plus tôt dans la journée. Une nouvelle victoire samedi contre les Brésiliens pourrait déjà les propulser en quart de finale.

Mais Rayners refuse de s’enflammer.

« C’est une première étape, rien de plus. On va récupérer, analyser, et repartir tous ensemble. » Voilà le ton d’un homme en mission.