Ligue des Champions : Pyramids, sur les traces des géants

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Dimanche soir, au stade de la Défense Aérienne du Caire, Pyramids FC s’apprête à disputer la plus grande rencontre de son histoire. Face aux Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, les hommes de Jaime Pacheco joueront un titre, un vrai : celui de la Ligue des Champions de la CAF TotalEnergies, leur tout premier si l’histoire bascule de leur côté.

Le match aller, tendu, s’est soldé par un nul (1-1) à Pretoria. Rien n’est fait. Tout reste à écrire. Et dans les rangs égyptiens, trois noms en particulier portent cette ambition, nourrie par le souvenir des sommets déjà atteints.

Ekramy, El Karti, Sobhi : la mémoire des titres

À 40 ans, Sherif Ekramy garde encore en lui les reflets dorés des campagnes glorieuses avec Al Ahly. En 2012 et 2013, il était l’homme de l’ombre, solide dans les buts, décisif face à Coton Sport avec un arrêt sur penalty resté dans les mémoires. En 2020, il glanait une troisième étoile continentale, cette fois dans un rôle de guide depuis le banc. Dans cette équipe des Pyramids, il incarne plus qu’un gardien : une voix, une stature, une légitimité.

Aux côtés du vétéran, Walid El Karti a lui aussi connu le goût de la gloire. C’était en 2017, en finale, lorsqu’un coup de tête rageur offrait à Wydad Casablanca une victoire historique (1-0) face… à Al Ahly, son adversaire d’un soir devenu, depuis, une famille de club. Transféré en Égypte en 2021, El Karti a déjà pesé lourd dans cette finale : c’est lui qui, à Pretoria, a égalisé au bout du temps additionnel, d’une frappe en pivot, précieuse, vitale.

Quant à Ramadan Sobhi, il court toujours après une grande nuit africaine. Révélé très jeune, vainqueur de la CAN U23 en 2019, son départ d’Al Ahly pour Pyramids en 2020 l’avait privé du “final four” entre Al Ahly et Zamalek, cette finale du siècle remportée par les siens sans lui. Depuis, il traîne cette frustration comme une motivation. Cette fois, c’est son tour.

Le quatrième cador ?

En cas de sacre dimanche, Pyramids deviendrait le quatrième club égyptien à remporter la Ligue des champions, après Al Ahly, Zamalek et Ismaily. Aucun autre pays ne peut en dire autant. Une manière d’inscrire encore plus profondément l’Égypte au cœur du palmarès continental.

Mais au-delà de l’histoire, c’est une alchimie entre ambition neuve et expérience ancienne qui pourrait faire basculer cette finale. Pyramids n’a pas la tradition, ni le pedigree. Mais il a des hommes. Certains savent ce qu’il faut pour gagner. D’autres veulent enfin le découvrir.